Quatrième principe: La communication Informations, communication et feedback / Le dialogue comme mode de communication efficace

D’après « Le choix du vivant » (Ed. LLL – 2018) – Marie-Hélène Straus et Eric Julien

« Le dialogue parait, en lui-même, constituer une renonciation à l’agressivité » (Jacques Lacan – psychanalyste 1901-1981)

« Dans la société de l’information, personne ne pense plus. Nous pensions bannir le papier, nous avons en fait banni la pensée » (Michael Crichton, écrivain)

« Une parole qui n’est pas habitée n’est que bruit » (Jacques Ellul)

  • La communication – comme unis dans l’action – est l’outil qui permet de relier les parties d’un système et les humains entre eux.
  • La communication englobe 2 aspects : le contenu et la relation.
  • Toute circulation d’information déclenche des émotions chez les êtres vivants.
  • Les émotions guident nos choix et nos prises de décisions. C’est pour cela qu’un manager doit savoir canaliser ses émotions et réguler celles de ses équipes.
  • La transmission d’informations biologiques nous parvient par la signalisation cellulaire, qui transporte, décode et transfère les nouvelles données.
  • La signalisation cellulaire utilise différents moyens adaptés à la cible pour communiquer l’information.
  • S’inspirer des principes de la signalisation cellulaire peut aider le manager à redonner sens à l’information, en adaptant ses moyens de communication.
  • C’est par la confrontation des idées, des expériences et des interprétations qui nourrit le dialogue nécessaire pour transformer l’information en connaissance.
  • Seul le dialogue ouvre l’espace à la véritable rencontre.
  • La communication est soit dans une relation d’égalité, soit dans une relation de complémentarité.

Quelques principes sur l’individu et sa réalité :

  • Chaque individu perçoit une partie de la réalité (histoire des aveugles qui touchent pour la première fois des parties différentes d’un éléphant).
  • Pourtant chacun est persuadé que c’est LA réalité objective, alors qu’il ne s’agit que de SA réalité.
  • Il n’y a que la perception de la globalité, fruit des interactions entre chaque partie, qui apporte une vision juste.

3 facteurs clés de succès

1. La communication non verbale (93 % de l’impact de notre communication) :

Le sens que nous donnons à une intervention vient plus de la perception de la personne qui parle : voix, posture physique, geste, tonus, présence… que du contenu de son discours.

D’où l’attention à porter à notre communication non-verbale et la nécessité de rechercher des feedbacks sur ce point.

2. La curiosité et l’empathie

La capacité à comprendre l’autre, à imaginer ce qu’il ressent, en se mettant à sa place, en s’abstenant de le juger à priori et en lui manifestant de la compréhension.

C’est une forme d’énergie orientée positivement vers l’autre. Elle se traduit par l’écoute active et la reformulation, pour m’assurer qu’il n’y a pas d’écart entre ce que l’autre a dit et ce que j’ai compris.

3. La flexibilité

C’est la propension à accepter le changement sans blocage à priori.

C’est également la capacité à agir d’une façon autre que celle qui nous vient spontanément, de choisir la meilleure façon de réagir.

C’est aussi la capacité à écouter jusqu’au bout, sans interrompre, en se laissant le temps de la réflexion et du recul.

10 règles de communication interpersonnelle

1.     La carte n’est pas le territoire, le menu pas le repas : ce que je vois n’est pas la réalité, mais le produit de ma perception de la réalité.

2.     Chaque individu fait le meilleur choix parmi ceux qui lui semblent possibles dans une situation donnée.

3.     Plus on a de choix, mieux ça vaut (principe de flexibilité).

4.     On ne peut pas ne pas communiquer. La non-communication est une forme de communication.

5.     Il vaut mieux rencontrer l’autre sur son propre terrain (à lui) (principe d’empathie)

6.     Le niveau inconscient de la communication est le plus important.

7.     La signification d’un message est donnée par la réaction qu’il suscite.

8.     Les êtres humains sont toujours plus complexes que les théories qui les décrivent.

9.     Les ressources nécessaires à la résolution de nos problèmes de communication sont en chacun de nous.

10. Le cadre dans lequel est perçue une situation détermine à priori le sens qu’on lui donne.

A bientôt pour les chapitres suivants !

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